Avec le taux massif d'abstention, 114 voix dans les
Tours Aillaud ont suffi au Parti socialiste pour arriver premier aux bureaux 46, avec 25,40 %, et au bureau
47, avec 21,34 % des exprimés. Des scores parmi ses meilleurs à Nanterre,
avec les bureaux La Fontaine maternelle (26,8 %), Voltaire A (24,81 %), La
Fontaine B (22,58 %), Langevin lycée (20,87 %), Les Pâquerettes préau (20,32
%), Langevin primaire (20,23 %).
Les autres bureaux du Parc-Sud sont dans une fourchette de
14,13 % (Jacques Decour réfectoire) à 17,03 % (Jacques Decour B). Ceux du
Parc-nord varient de 15,7 % (Neruda préau) à 19,43 % (Neruda primaire). Seuls 3
bureaux de Nanterre décrochent nettement, par rapport à la moyenne
régionale : Anatole France (12,62 %), Hôtel de ville 1 (11,17 %), Jules
Ferry maternelle (9,45 %). (1)
Nanterre confirme et
amplifie une particularité de la région parisienne : avec 2605 voix et
16,38 % (13,09 % dans les Hauts-de-Seine ; 14,31 % en Île-de-France), la liste PS-PRG regagne 394 voix et 2,11 % à Nanterre, par rapport à son résultat de 2009, qui était relativement bas. A paris, le regain est de 31 832 voix et de 4,47 % ; il n’est
en moyenne que de 1,09 % (+7790 voix) dans les Hauts-de-Seine, et de 0,74 % en
Île-de-France (+ 42 278 voix).
Sur le plan national,
c’est l’inverse : avec 2 649 202 voix, soit 13,98 %, le PS perd
188 472 voix et 2, 5 % par rapport à 2009, et fait encore pire que les
14,49 % de Rocard en 1994. Le parti du Président et du gouvernement qui
imposent une politique d’austérité et de reculs sociaux, co-pilotée avec Bruxelles,
subit une lourde et historique défaite
dans les urnes.
Le PS fait un de ses meilleurs scores du département à
Nanterre, après Vanves (18,26 %), Clichy (17,14 %), Montrouge (17,47 %) et
Bourg-la-Reine (17,01 %). Avec Clichy,
Nanterre est la seule ville du département où le PS arrive en tête. A
Fontenay (2 ème, avec 16,35 %, derrière l’UMP), à Clamart (2 ème, avec 15,95 %,
derrière l’UMP), Asnières (2 ème , avec 14, 99 %, derrière l’UMP), Colombes (3
ème, avec 14,6 %, derrière l’UMP et le FN), le désaveu populaire de la
politique du PS au gouvernement, qui a provoqué aux municipales la perte pour
la gauche de ces villes dont le maire était socialiste, est, au contraire
confirmé.
Comment expliquer
qu’à Paris, et dans certaines villes d’Île-de-France, comme Nanterre ou Clichy,
le PS ait mieux résisté ? L’hypothèse
que la victoire aux municipales de listes d’union de la gauche y ait
« boosté » son réseau local
est tentante, et invite à une analyse régionale précise des résultats de
la séquence électorale 2014, qui reste à faire…
(1)
Le bureau atypique Joinville où
votent seulement les résidents de la caserne dite de la Garde républicaine (2,3
% pour le PS), n’est pas pris en compte ici pour l’évaluation bureau par bureau des forces
politiques nanterriennes.
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